tour de marsens histoire

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En 1527, alors acquise par Jean de Plait qui fut anobli à cette occasion, la Tour connaît une importante transformation. D'ouvrage défensif elle devient habitat.

Entre la fin du XVIe et le XIXe siècle la Tour appartient aux membres de la famille Clavel de Cully qui furent les derniers seigneurs de Marsens. Malheureusement, ils laissèrent l'édifice tomber peu à peu en décrépitude.

En 1870, François Naef, pasteur et historien à Lutry, la rachète pour la sauver de la ruine. Pour faciliter l'accès à l'intérieur de la Tour lors des travaux de restauration,il décide  le percement de la porte inférieure . Il dirige les premiers travaux avec l'aide de son neveu, Albert Naef, archéologue cantonal bien connu.

En 1946, les façades sont restaurées et une zone protégée est créée avec l'aide des pouvoirs publics pour laisser à la Tour de Marsens un cadre digne d'elle.

La Tour de Marsens (auf deutsch )

Bien qu’attestée en 1272 seulement dans les biens de l’évêque de Lausanne, la tour de Marsens doit certainement remonter au XIIe siècle: le nom de Marsens apparaît pour la première fois dans la transcription d’une charte de 1166, et une maison y est signalée (domum de Marcens). Il est donc possible que ce soit l’évêque Landri de Durnes qui fit construire la tour, vers 1160. Il fit cadeau des terres du domaine au couvent d’Humilimont, fondé par les Sires de Marsens en Gruyères. La tour semble avoir servi de refuge pour les moines, mais ceux-ci n’en furent jamais propriétaires. En 1527, alors acquise par Jean de Plait, qui fut anobli à cette occasion, la tour connaît une importante transformation. D’ouvrage défensif, elle devient habitat. Entre la fin du XVIe et le XIXe siècle, la tour appartient aux membres de la famille Clavel, de Cully, qui furent les derniers seigneurs de Marsens. Mais, peu à peu, ils laissèrent l’édifice tomber en décrépitude. En 1870, François Naef, pasteur et historien à Lutry, la rachète pour la sauver de la ruine.

Il décide le percement de la porte inférieure, pour faciliter l’accès à l’intérieur de la tour lors des travaux de restauration. Il dirige les premiers travaux avec l’aide de son neveu Albert Naef, archéologue cantonal bien connu. En 1946, les façades sont restaurées et, grâce à l’aide des pouvoirs publics, une zone protégée, avec interdiction de construire, est créée pour laisser à la tour de Marsens un cadre digne d’elle. La fondation de famille, constituée en 1969 par Bernard Naef et Suzanne Roux (fille de Henri Naef, historien), a pour but de conserver l’intégralité de la tour de Marsens et de maintenir l’ensemble du mobilier qu’elle abrite, pour éviter la dispersion de ce patrimoine historique et artistique.

Visite: Lors de l’acquisition de la tour par François Naef, en 1870, quelques éléments, tels les panneaux sculptés décorant les portes et des statuettes, étaient déjà présents. François Naef y installa sa collection de meubles régionaux. Dès 1935, ce mobilier a été largement complété par Ernest Naef et ses fils Henri et Bernard. Cet ensemble couvre la période entre les XVe et XVIIe siècles, illustrant ainsi les styles gothique, Renaissance, Henri II et Louis XIII. La salle de l’évèque, au premier étage, présente un mobilier Henri II et Louis XIII. Les armes et les cuirasses sont généralement du XVIe siècle. Les tapisseries proviennent de Felletin (commune de la Creuse, dans l’arrondissement d’Aubusson) dont les ateliers, installés depuis 1456, sont devenus manufacture royale dès 1689.

L’antichambredu deuxième étage présente un mobilier complet d’époque Louis XIII, recouvert de ses anciens cuirs de Cordoue. Le mobilier de la salle à manger est vaudois, caractéristique des styles Louis XIII à Louis XV. La porte du côté de Villeneuve était autrefois la porte d’entrée de la tour à laquelle on accédait par une galerie extérieure.

Au troisième étage, les lits à baldaquin sont de style Renaissance. Celui de 1627 provient de la famille valaisanne von Montheys. Les autres meubles, ainsi que ceux de la chambre côté Villeneuve, sont d’époque Henri II et Louis XIII. En passant dans la Maison Neuve, on rejoint la bibliothèque dans laquelle fut déposé le mobilier qui ne cadrait pas avec les époques des autres salles. En redescendant, on atteint la porte d’entrée de la maison qui était desservie par la même galerie que celle menant à l’ancienne porte de la tour. Les deux chambres sont restées telles que Jean de Plaix semble les avoir souhaitées. Les chaises pliantes et les vitres à culs de bouteille sont un témoignage de son époque. L’espace occupant le rez-de-chaussée de la Maison Neuve semble avoir été construit comme pressoir et écurie à bestiaux. Il a été nouvellement adapté en chai pour la maturation en barriques usagées des vins du Domaine de la Tour de Marsens.

Grâce au fait que la tour fut transformée dès le début du XVIe siècle en habitation du domaine viticole, elle est la seule de son genre à avoir été maintenue depuis son origine jusqu’à nos jours. Le terroir, le climat et les pentes abruptes confèrent aux vignes des conditions exceptionnelles, nécessitant néanmoins un travail qui mérite l’admiration de tous.

Alain Roux, membre de la Fondation et Philippe Jaton, archéologue Sources : Le site officiel : http://tourdemarsens.ch/

- Geosciences - UNIL - "La Tour de Marsens", par Henri Naef et Laurette Wettstein (Revue historique vaudoise 1973) - Manuscrit "Historique du mobilier", Henri Naef.

Bibliographie

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La tour de Marsens, ancienne maison forte de l’évêque de Lausanne en Lavaux

Histoire de la colonisation de Lavaux par les moines sous la protection de l’évêque

Avec sa silhouette si particulière, la tour de Marsens, qui tient son nom de vignes que possédaient les Prémontrés d’Humilimont (Marsens FR), domine le paysage viticole de Lavaux. La mise en valeur de ces terres, au XIIe siècle, est le résultat de la volonté et de l’action conjointes des évêques de Lausanne et des moines, les Cisterciens notamment. La tour de Marsens, bâtie peut-être déjà au XIIe siècle, est mentionnée pour la première fois dans les sources d’archives en 1272. Des percements du XIIIe siècle subsistent quatre meurtrières, une porte murée au premier étage en façade sud-est et quelques petites baies, également murées. Partie de la visite en plein air, prévoir une tenue adaptée à la météo.

Visite animée par Daniel Thomas, musicien et licencié ès Lettres. Prévoir 10.- frs pour la visite de la tour.

Dégustation de vins comprise.

Accès en train.

Vous pourrez-vous voir sur le site langages.ch quand la visite sera donnée à nouveau : agenda des visites.

Vous pouvez aussi réserver une visite privée pour une famille, un groupe ou vous-mêmes sur la page de  contact .

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http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F13160.php , version du 15.12.2009.

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